Philosophie du triathlon

« Nagez 3,8 km. Pédalez 180 km. Courez 42,195 km. Vantez-vous pour le reste de votre vie. » Voici le mot d’ordre du triathlon Ironman, tel qu’énoncé par John Collins, l’un des pionniers de la discipline dans les années 1970. Ce programme séduit toujours et davantage, et n’en finit pas de recruter des adeptes.

D’où vient ce sport ? Comment s’est-il installé ? Pourquoi tant de personnes éprouvent-elles le besoin de se mettre à l’eau, de pédaler, de courir ? Quelle nécessité y a-t-il à toucher ses limites d’endurance, voire les dépasser, dans des formats qui peuvent paraître déraisonnables ? Quels sens à s’infliger ces souffrances à première vue démesurées ? Quel curieux plaisir peut-on prendre à cette pratique ?

Le triathlon pourrait bien avoir à dire sur notre temps, sur notre société, sur notre rapport à l’effort, à la nature et à la technologie.

Avec la natation, le Feu de l’effort doit triompher de la fluidité de l’Eau, avec le cyclisme de la résistance de l’Air, avec la course-à-pied de la gravité de la Terre. Tels sont les monstres poursuivis avec joie par l’Hercule triathlète, dont les travaux ne sont plus douze mais trois.

Cet ouvrage tente de saisir la signification du triathlon, dans une perspective philosophique se plaçant à la croisée des savoirs.

Philosophie du triathlon paraît ces jours-ci aux Éditions du Volcan.